Visite de la Ministre de l'écologie sur le site de Mouzon
A l’invitation des élus champardennais et du Président de l’EPAMA, Nelly OLIN, Ministre de l’écologie et du développement durable, s’est rendue ce vendredi 15 décembre sur le site des travaux de la ZRDC de Mouzon.
La Ministre a été accueillie à la salle des fêtes de Mouzon par une soixantaine de personnalités parmi lesquelles la préfète des Ardennes Catherine DELMAS-COMOLLI, Jean-Luc WARSMANN, député des Ardennes, Benoît HURE, Président du Conseil Général des Ardennes, Pierre PANDINI, Président du SIVU de Charleville-Mézières Warcq et Claude WALLENDORFF, Maire de Givet.
Jacques JEANTEUR, Président de l’EPAMA a retracé l’historique du projet d’aménagement de la Meuse dans les Ardennes depuis 1998 et le lancement des études, la qualification en Projet d’Intérêt Général en 2005 et le début des travaux en 2006. Guy ROUAS, Directeur de l’EPAMA a ensuite décrit en détail les aspects techniques de l’aménagement de la Zone de Ralentissement Dynamique de Crue. La première phase des travaux incluant la resserrement du lit mineur et l’enrochement du lit et des berges à Mouzon ainsi que la protection des villages de Létanne et Pouilly-sur-Meuse s’achèvera début 2007. La seconde phase devrait être terminée début 2008.
Nelly OLIN a souligné le sérieux et l’exemplarité de la démarche notamment dans la concertation menée avec les élus locaux, les services de l’Etat, les représentants de la profession agricole et les associations d’inondés. Elle a également fait mention de la mise en œuvre prochaine du contrat de projet inter-régional 2007–2013 actuellement en cours de discussion. Celui-ci devrait permettre de poursuivre la politique de réduction des inondations sur le bassin de la Meuse. La Ministre a ensuite échangé avec les représentants des associations d’inondés, et les porteurs des aménagements localisés de Charleville-Mézières et Givet. Le groupe s’est ensuite rendu sur le site d’aménagement de la ZRDC où la Ministre a pu constater l’avancée des travaux.
Voir aussi :
vidéo : la crue de 1995 à Charleville-Mézières (8.15 Mo – format wmv)
télécharger la plaquette d’avancement des travaux, septembre à décembre 2006 (4.69 Mo)
Liens :
Voir l’actualité sur le site du Conseil Général 08
Presse :
Article de l’Union – l’Ardennais
PLAN MEUSE : NELLY OLIN SUR LE CHANTIER DE MOUZON
Avant de rejoindre la préfecture et de se rendre à Clavy-Warby et Pauvres, la ministre de l’Ecologie et du Développement durable est passée par Mouzon.
Dix heures quinze hier à Mouzon. Malgré un épais brouillard, Nelly Olin, ministre de l’Ecologie et du Développement durable, est à l’heure à sa première étape ardennaise.
Accueillie par les personnalités locales et la préfète, elle pénètre dans la salle des fêtes, y serre beaucoup de mains, prend un « petit noir » et s’asseoit parmi l’assistance pour écouter Jacques Jeanteur présenter le « Plan Meuse aval ».Une décennie de lutte
L’historique d’une aventure commencée il a plus de 10 ans sous la bannière de l’Etablissement public d’aménagement de la Meuse et de ses affluents, ou Epama, créé à la suite des catastrophiques inondations de décembre 93 et janvier 95, dont les dégâts ont été chiffrés à 360 millions d’euros.
Par sa volonté, un programme d’action de prévention des crues a été créé en 2002. Ensuite, le PIG « Meuse aval » est approuvé, en mars 2005, et l’enquête publique lancée en décembre de la même année.
Une avancée notable qui a permis le lancement en cours ou à venir de réalisations d’envergure. Comme la zone de rétention des crues en amont de Mouzon et des travaux localisés à Givet et Charleville-Mézières/Warcq.
« Un projet remarquablement bâti », a noté la ministre à propos d’une initiative reconnue pilote au niveau national.
Au total, près de 60 millions d’euros sont mobilisés par l’Etat, l’Europe, les conseil général et régional et les collectivités locales.
Nelly Olin a rappelé que le Premier Ministre avait retenu « le principe d’un contrat de projet inter-régional pour ce bassin sur la période 2007–2013. Des financements seront donc au rendez-vous ».
Une seconde phase sera lancée sur les mêmes bases que la première pour un montant prévisionnel de 21,8 millions d’euros HT.
« Cet effort important de l’Etat pour la politique inondations est motivé par le changement climatique qui rendra plus fréquents les débordements des fleuves ».
Nelly Olin a ensuite tenu à se rendre compte visuellement de l’état d’avancée de la zone de ralentissement dynamique des crues en se rendant à 1,5 km en amont du centre ville mouzonnais. Ce chantier, dont le coût est estimé à 10 millions d’euros, sera achevé durant le premier trimestre 2008.
ll complète de façon indissociable le dispositif global de protection des agglomérations de Charleville-Mézières et Givet.
Sa conception fait appel aux techniques les plus modernes dans l’aménagement des cours d’eau.« Exemplaire »
Elle est également le fruit d’une collaboration « exemplaire », dixit la ministre, entre les différents acteurs concernés : élus de Mouzon et Letanne, organisations professionnelles et agricoles, Etat, conseil supérieur de la pêche et associations d’inondés.
Les travaux commencés le 6 septembre 2006 consistent à compenser les effets hydrauliques négatifs induits par des aménagements localisés.
Cela en créant un obstacle aux écoulements via la construction d’une digue de rétention de 510 m de longueur et de 3 à 4 m de hauteur en travers du lit majeur de la Meuse.
Mais aussi l’érection d’un pertuis dans la Meuse et la pose d’enrochements sur le lit mineur et les berges.
Un vaste chantier qui, visiblement, a épaté Nelly Olin.Pascal Remy – l’Union, 16–12–2006
Discours de Mme la Ministre de l’écologie (source : site internet MEDAD)
Madame le Préfet,
Monsieur le Président ;
Madame le Député ;
Monsieur le Maire ;
Mesdames et Messieurs,
La région des Ardennes a été frappée durement par des inondations à plusieurs reprises dans les années passées.
En janvier 1991, puis décembre 1993, et surtout janvier 1995. Les dégâts directs ont été chiffrés à 120 M€ en 1993 et 150 M€ en 1995.
Aujourd’hui la région dénombre 100 000 personnes potentiellement touchées par des inondations importantes et le montant des enjeux est estimé à 400 millions d’euros.
Cette situation préoccupante a comme nous l’avons évoqué ce matin, amené à la création de l’Etablissement Public d’Aménagement de la Meuse et de ses Affluents (EPAMA), chargé depuis plus de 10 ans de définir, coordonner et en partie mettre en œuvre un programme de travaux destinés à réduire le risque pour les habitants et les activités économiques.
De plus, l’EPAMA est aujourd’hui maître d’ouvrage d’un des premiers Programmes d’actions de prévention des inondations, les PAPI, que mon ministère a décidé de susciter en 2002.
Je tiens à souligner que je considère les travaux menés dans le cadre de ce PAPI comme exemplaires.
Aujourd’hui, le PAPI Meuse est même intégré dans un programme d’intérêt général (PIG) sur la Meuse aval, depuis 2005.
Nous disposons donc désormais d’un programme dont toutes les opérations d’aménagement de la Meuse contre les inondations à Mouzon, Charleville-Mézières Warcq et Givet ont été déclarées d’intérêt général.
La création de ce PIG fut déjà une avancée notable qui facilita une progression des travaux très satisfaisante.
Ce programme est ainsi un exemple réussi à la fois de réalisations techniques d’envergure, la zone de rétention des crues réalisée à l’amont du bassin, ou les travaux spécifiques de protection à Givet et Charleville-Mézières en sont l’illustration, et d’une bonne coopération financière entre les différents intervenants.
Associant Europe, Etat, Région, Département et communes, le montage financier de cette opération est aussi un gage de réussite qui doit aussi être salué. Pour autant il doit être prolongé.
Par ailleurs, j’ai décidé en juillet 2006 un renforcement de la politique de prévention des risques liés aux inondations. Parmi les axes prioritaires se trouvent le renforcement des programmes de prévention des risques liés aux inondations par bassins versants et la généralisation des plans d’actions pour les grands fleuves.
Dans ce cadre la pérennisation du PIG Meuse a été décidée.
Et pour ce faire, le Premier ministre a retenu le principe d’un contrat de projet inter régional pour le bassin de la Meuse, sur la période 2007–2013, et le préfet coordonnateur du bassin Rhin Meuse en a reçu mandat en juillet 2006.
Le PAPI Meuse devient ainsi « plan Meuse » largement soutenu par mon ministère.
Une deuxième phase du programme sera ainsi lancée et nos services y ont travaillé depuis quelques mois.
Les axes d’intervention et le contenu du plan Meuse font aujourd’hui l’objet d’un accord détaillé dans une feuille de route.
L’état, pour sa part, financera cette deuxième phase sur les mêmes bases que la première, pour un montant total prévisionnel de 21,8 millions d’euros hors taxes. Il reste maintenant à finaliser les projets et surtout à boucler le plan de financements, ce qui est en cours dans le cadre des négociations du contrat de projet.
Au delà du plan Meuse, la politique de prévention des inondations va connaître une accélération qui se marquera au cours des 3 prochains mois par la mise en place de 5 plans « grands fleuves » et le lancement de 14 nouveaux PAPI.
J’organiserai le 15 février un colloque consacré aux Programmes d’action de prévention des inondations qui sera pour moi l’occasion d’annoncer les nouveaux programmes d’action de prévention des inondations que j’ai retenu.
Cet effort important de l’Etat pour la politique « inondations » est motivé par le changement climatique qui va probablement rendre plus fréquentes les inondations importantes. Il est donc de notre devoir de nous y préparer.
Cet effort doit être replacé dans le contexte budgétaire contraint qui est le notre.
Je vous remercie de votre attention.
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