Entretien et restauration de la Meuse et de ses affluents
Communautés de communes du Sammiellois et de Val de Meuse - Voie Sacrée
La Meuse et ses affluents, un fort potentiel écologique à améliorer
200 km de cours d’eau, 25 ouvrages hydrauliques identifiés comme problématiques, le Parc Naturel Régional de Lorraine à proximité ainsi que plusieurs Zones Natura 2000. Le projet d’entretien et de restauration du fleuve et de ses affluents dans le département de la Meuse conjugue vaste territoire rural et fort enjeu écologique. Depuis 2019, dans le cadre de la GEMAPI, l’EPAMA en est le maître d’ouvrage délégué à la demande des communautés de communes du Sammiellois, de Val de Meuse Voie Sacrée et de l’Aire à l’Argonne. A partir d’une première étude globale, hydraulique et écologique, réalisée en 2012, un nouveau projet est en cours de développement afin d’aménager cette partie du bassin versant.
Concilier activité humaine avec fonctionnement naturel des rivières
L’étude a révélé différents problèmes sur la Meuse, ses affluents (Creüe, Rupt, Réhaut, Thillombois)et ses annexes hydrauliques (zones humides connectées aux cours d’eau). Parmi les plus marquants : la présence d’obstacles transversaux empêchant la continuité écologique et homogénéisant les habitats, la discontinuité des annexes hydrauliques et des affluents secondaires, le manque d’entretien de la végétation et l’absence de ripisylve, le piétinement des berges par les élevages liés à l’absence de clôtures, l’artificialisation des traversées urbaines. Plusieurs axes de travail ont été dégagés dont l’objectif est d’améliorer la qualité physique et biologique des cours d’eau, d’y restaurer la continuité écologique et aussi de contribuer à limiter les risques d’inondation.
S’adapter aux longues périodes sèches devenues récurrentes
En plus de la gestion des embâcles et de la végétation, des actions très concrètes sont proposées pour les différents tronçons identifiés comme problématiques. Une des plus ambitieuses consiste à recréer des lits d’étiage pour faire face à la récurrence des longues périodes sèches et au risque de stagnation des eaux dans des lits devenus trop larges. L’idée est de retracer un lit réduit pour un écoulement préférentiel de l’eau. Sa hauteur et son débit augmentent mécaniquement, ce qui engendre une meilleure oxygénation de l’eau, cruciale pour les organismes aquatiques pendant ces sécheresses. Reprofilage de berges ou protection, restauration de la ripisylve par la plantation d’arbres et d’arbustes, ou encore la restauration d’annexes hydrauliques sont également prévus. Enfin, les ouvrages hydrauliques seront aménagés pour permettre la libre circulation des poissons et des sédiments. La phase conception sera finalisée courant 2021. Les travaux pourront commencer en 2022, pour une durée de 5 années.