Entretien et restauration de la Semoy
Bassin versant de la Semoy française
Un programme d’entretien et de restauration de la Semoy et de ses affluents
Inondations à Monthermé, débordement du Saint-Jean aux Hautes-Rivières, prolifération d’algues en été dans la Semoy… Face à ces différents dysfonctionnements sur ses cours d’eau, la communauté de communes « Meuse et Semoy » devenue aujourd’hui« Vallées et Plateau d’Ardennes (VPA) » a souhaité lancer en 2015 une étude hydraulique et écologique de la Semoy et ses affluents (52 km de cours d’eau). Depuis 2018 et la création de la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations), les communautés de communes ont un rôle à jouer dans la gestion de leurs cours d’eau, tant d’un point de vue hydraulique (écoulement) qu’écologique (qualité, biodiversité). Afin d’aborder sereinement ces problématiques sensibles, encadrées par une réglementation exigeante, VPA a souhaité déléguer à l’EPAMA la maîtrise d’ouvrage du projet.
Un retour à l’état naturel des cours d’eau
Comme pour la majorité des cours d’eau du bassin versant de la Meuse, un des enjeux principaux pour l’EPAMA est de rétablir sur la Semoy les continuités piscicole et sédimentaire propices au bon fonctionnement des milieux aquatiques. Trois types d’actions à mener sur cinq sites principaux ont été identifiés : l’aménagement des anciens moulins et la suppression de seuils (ouvrages qui entravent le cours) à Haulmé et Navaux ; la restauration d’annexes hydrauliques entre Nohan et Hautes-Rivières et à Thilay (réservoirs à biodiversité, nurserie pour les brochetons) ; enfin la création de banquettes sur le territoire des Hautes-Rivières. Ces banquettes peuvent être minérales (des matériaux que l’on retrouve en bord de Semoy) ou bien rustiques (enchevêtrements de branchages solidifiés en berge par le dépôt des sédiments de la rivière). A chaque fois, l’objectif est de resserrer la largeur et d’accélérer le cours de la Semoy, rivière large, peu profonde et au faible débit. Ces travaux destinés à rendre aux cours d’eau un aspect proche de leur état naturel sont prévus pour une période de 5 ans (2021–2026).
Un programme pluriannuel d’entretien piloté par l’EPAMA
Parallèlement aux travaux de restauration, un programme pluriannuel d’entretien piloté par l’EPAMA est en cours de définition et sera mis en œuvre dès le démarrage des travaux. Les interventions sont variées : du simple élagage de branches gênant l’écoulement à des travaux plus intensifs : plantation de végétation, abattage d’arbre, débroussaillage et surtout un gros volet sur la gestion de la flore exotique envahissante (renouée du Japon et balsamine de l’Himalaya notamment).
L’objectif pour l’EPAMA est de renforcer les travaux de restauration en assurant aux cours d’eau une ripisylve (végétation des rives) de qualité et fonctionnelle. Tout au long de ce projet, l’EPAMA, maître d’ouvrage délégué, a pour mission de garantir le bon suivi du cahier des charges par les entreprises recrutées.
A l’heure actuelle, les travaux sont estimés à 1.800.000 € TTC.