La loutre et le saumon, ambas­­­­sa­­­­deurs de notre stra­­­­té­­­­gie biodi­­­­ver­­­­sité         

Quelles espèces mieux que la loutre et le saumon symbo­­­­lisent un idéal d’eau vive et saine ? En se fixant comme objec­­­­tif leur retour dans les eaux du bassin versant de la Meuse, l’EPAMA-EPTB s’est enga­­­­gée en 2018 dans une poli­­­­tique globale et ambi­­­­tieuse autour de la biodi­­­­ver­­­­sité des milieux humides et aqua­­­­tiques. Cocons­­­­truite avec l’en­­­­semble des acteurs de l’eau du terri­­­­toire ainsi que l’Etat et la Région Grand-Est, cette stra­­­­té­­­­gie de longue haleine repose sur deux grandes entrées. La première consiste à proté­­­­ger des espèces dites para­­­­pluie, car au sommet de la chaîne alimen­­­­taire (cigogne noire, truite fario, brochet, martin-pêcheur, chauve-souris…). L’en­­­­semble des espèces du même milieu béné­­­­fi­­­­cie de cette protec­­­­tion, en parti­­­­cu­­­­lier la base de la chaîne alimen­­­­taire (insectes, crus­­­­ta­­­­cés, pois­­­­sons) elle-même indis­­­­pen­­­­sable à l’éco­­­­sys­­­­tème.

Connec­­­­ter une mosaïque d’ha­­­­bi­­­­tats natu­­­­rels

La seconde porte d’en­­­­trée de la stra­­­­té­­­­gie biodi­­­­ver­­­­sité de l’EPAMA-EPTB repose sur les habi­­­­tats natu­­­­rels des espèces : têtes de bassins versants, berges et ripi­­­­sylves, lits mineurs, prai­­­­ries inon­­­­dables et humides. Dans ce vaste écosys­­­­tème, les milieux humides et aqua­­­­tiques consti­­­­tuent un enjeu majeur, de même que leur néces­­­­saire inter­­­­­­­con­­­­nexion. C’est préci­­­­sé­­­­ment parce que leur habi­­­­tat a subi d’im­­­­por­­­­tantes dégra­­­­da­­­­tions, suite à des opéra­­­­tions d’amé­­­­na­­­­ge­­­­ment du fleuve, que la loutre et le saumon atlan­­­­tique ont disparu du bassin de la Meuse française (seuils barrant le passage, baisse de la qualité de l’eau). Une vision globale du fonc­­­­tion­­­­ne­­­­ment des habi­­­­tats natu­­­­rels est indis­­­­pen­­­­sable pour envi­­­­sa­­­­ger leur retour à moyen terme, de même que la mobi­­­­li­­­­sa­­­­tion de l’en­­­­semble des acteurs de l’eau et de la biodi­­­­ver­­­­sité.

L’EPAMA-EPTB chef d’or­­­­chestre d’une stra­­­­té­­­­gie globale

Rejoint dans cette démarche par les stra­­­­té­­­­gies régio­­­­nales et natio­­­­nales, l’EPAMA-EPTB chapeaute et coor­­­­donnent un ensemble d’ac­­­­tions trans­­­­ver­­­­sales afin de respon­­­­sa­­­­bi­­­­li­­­­ser l’en­­­­semble des acteurs dédiées à la biodi­­­­ver­­­­sité du bassin. Jour­­­­nées de forma­­­­tion, études ciblées, rencontres inter­­­­­­­na­­­­tio­­­­nales, diffu­­­­sion des bonnes pratiques, aide à l’émer­­­­gence de projets multi-parte­­­­na­­­­riaux autour de la trame verte et bleue sont autant d’ac­­­­tions concrètes de cette stra­­­­té­­­­gie biodi­­­­ver­­­­sité appe­­­­lées à se renou­­­­ve­­­­ler et s’am­­­­pli­­­­fier dans les années à venir. Parta­­­­geant des espaces communs, usagers, proprié­­­­taires et rive­­­­rains des cours d’eau jouent un rôle impor­­­­tant dans cette reconquête des cours d’eau par les espèces dispa­­­­rues. L’EPAMA-EPTB est un inter­­­­­­­lo­­­­cu­­­­teur privi­­­­lé­­­­gié pour trou­­­­ver des solu­­­­tions pratiques et faci­­­­li­­­­ter la coha­­­­bi­­­­ta­­­­tion entre l’homme et la biodi­­­­ver­­­­sité.