L'étude du transport sédimentaire
Meuse et ses affluents
Une étude sédimentaire pour anticiper l’évolution des cours d’eau
Que se passe-t-il à l’intérieur d’un cours d’eau ? Comment transporte-t-il le sable, les graviers, l’argile ? Quels éléments peuvent perturber son flux et son écosystème aquatique ? A quoi ressembleront-ils dans 100 ans ? Alors que le changement climatique s’accélère et transforme nos rivières (fortes précipitations l’hiver, sécheresse l’été, augmentation de la température de l’eau), l’EPAMA a lancé en 2020 une étude sur le fonctionnement hydromorphologique et sédimentaire de la Meuse et de ses affluents (Mouzon, Vair, Chiers, Semoy). Son objectif est d’identifier ce qui peut perturber leurs cours naturels, provoquer des inondations et gêner la continuité écologique indispensable aux écosystèmes. Complément de l’étude hydraulique menée par l’EPAMA (1995–2001), elle s’intègre également dans la stratégie biodiversité, en cours depuis 2018.
350 à 400 tronçons étudiés
Le cabinet d’étude Fluvial.IS a été retenu pour mener cette étude scientifique, très complexe, avec un réseau de spécialistes multidisciplinaires des cours d’eau (GWW, Ecodève, Dubost environnement et milieux aquatiques, Climax, Institut prof Webel). Entre 350 et 400 tronçons ont été définis sur l’ensemble du bassin versant. Long de 2 à 3 km, chacun se caractérise par son homogénéité : lit, profondeur, pente, nature des berges, forme, sédiments… Pour chaque tronçon, l’étude devra déterminer, par exemple, le type de sédiment transporté, son origine, sa destination, sa vitesse, la conséquence de son transit sur la forme du tronçon, à court, moyen et long terme. Le tout en tenant compte d’une multitude de paramètres : pluviométrie, hydrologie, environnement hydraulique, topographique, dérèglement climatique, etc.
Rendre à la Meuse sa tendance naturelle
Les résultats, attendus fin 2021, permettront de modéliser le transit sédimentaire (modalité, vitesse) et de simuler l’évolution morphologique des cours d’eau à court, moyen et long terme. Une fois connus les perturbations du fonctionnement et l’impact des activités humaines (canal de dérivation, prélèvement, barrage…), des solutions de gestion et d’intervention pourront être proposées. Restauration de la cohésion naturelle des berges, des écoulements naturels, comblement d’annexes hydrauliques, adapter l’activité des sols à l’érosion naturelle… Le programme d’actions devra intégrer la protection, la gestion, la restauration et la renaturation des milieux pour permettre aux écosystèmes aquatiques d’évoluer librement et rendre leur tendance naturelle à la Meuse et ses affluents.
Co-financeurs
- EPAMA – 20 % soit 80 000 € TTC
- Agence de l’eau Rhin Meuse – 70 % soit 280 000 € TTC
- Région Grand Est – 10 % soit 40 000 € TTC
- TOTAL = 400 000 € TTC